CSTMD déchets, notre conseil : découvrez le guide FNADE 2025

conseiller à la sécurité déchets dangereux

Vous avez besoin d’un CSTMD déchets dangereux ? Le cabinet Experitia ADR est votre conseiller externe à la sécurité. Notre secteur? La Normandie (Seine-Maritime, Eure, Calvados, Orne, Manche) et Paris Ouest. Nous sommes à votre écoute, n’hésitez pas à visiter notre site ou à nous contacter.


Le guide de bonnes pratiques ADR de la profession du déchet version 2025 vient de sortir!

Il est publié par la FNADE (Fédération Nationale des Activités de la Dépollution et de l’Environnement) et MAIAGE (Maintenance Industrielle Assainissement Gestion Environnementale) tous les 2 ans. Ce guide s’adresse aux acteurs de la gestion des déchets dangereux.

En tant que CSTMD déchets dangereux, nous recommandons vivement ce guide. Il a le bon équilibre entre la précision et la vulgarisation. Si vous trouvez que la règlementation ADR et TMD est trop complexe, ce fascicule fera votre bonheur.

L’avis du conseiller à la sécurité : maîtrisez le transport de bitume

Vous êtes concerné par le transport de bitume en citerne et vous avez besoin d’un conseiller à la sécurité ? Le cabinet Experitia ADR est votre conseiller externe à la sécurité en Normandie et Paris Ouest. Nous sommes à votre écoute, n’hésitez pas à visiter notre site ou à nous contacter.


Les deux vidéos que nous présentons en fin d’article, publiées par NYNAS et par EUROBITUME, résument les bonnes pratiques européennes en matière de livraison de bitume en sécurité.

Le bitume UN3257 n’est classé dangereux au transport qu’en raison de sa température élevée. En effet, il est transporté à des températures pouvant atteindre 230°C afin qu’il soit à l’état liquide et puisse s’écouler correctement. A cette température, il peut en effet causer de graves brûlures nécessitant une chirurgie et des mois de rééducation.

panneau transport à chaud

Les protections individuelles pour la livraison de bitume:

Il est donc impératif d’utiliser des protections individuelles qui recouvrent tout le corps, c’est à dire une combinaison ignifugée réfléchissante, des gants à manches logues résistant à la chaleur, des bottes et un casque avec visière intégrale et couvre-nuque. Le bas du pantalon doit passer à l’extérieur des bottes pour éviter tout entrée de bitume dans les chaussures.

La procédure de déchargement de bitume:

Compte tenu de la viscosité du bitume, le déchargement est généralement poussé par de l’air comprimé et/ou soutiré par une pompe.

Il est nécessaire de vérifier systématiquement que la cuve de réception dispose d’un creux suffisant pour recevoir le volume de la livraison sans dépasser un taux de remplissage de 90%. Ce contrôle doit être doublé par un système de jauges électronique dans la cuve, avec une alarme qui se déclenche lorsque le niveau maximal est atteint.

La cuve de réception doit être froide en début de déchargement.

La bride de la bouche de dépotage doit être nettoyée de tout résidu de bitume afin d’offrir une connexion sûre avec le flexible. Les garnitures d’étanchéité et le flexible doivent être en bon état.

Le conducteur doit surveiller le déchargement et rester à côté d’un des bouton d’arrêt d’urgence du véhicule. Le site doit avoir une procédure d’urgence en cas de sur remplissage, épandage, fuite ou débordement.

La sécurité du site de déchargement de bitume:

  • Mettre en place un protocole de sécurité clair et précis.
  • Informer les visiteurs du plan de circulation.
  • Identifier clairement les cuves et bouches de dépotage.
  • Les cuves doivent être entretenues. Les évents doivent être propres pour éviter tout risque de bouchon.
  • Veiller à ce que la zone de livraison soit facilement accessible, délimitée et éclairée.
  • Disposer d’une douche de sécurité à moins de 20m de la zone de déchargement.
  • Afficher la procédure de déchargement et les procédures d’urgence.
  • Les extincteurs doivent être à base de mousse ou de poudre, ne jamais verser de l’eau sur le bitume chaud.
  • Bloquer l’accès aux zones proches des orifices et évents, car ils peuvent éventuellement dégager du sulfure d’hydrogène H2S, gaz toxique et inflammable qui peut être mortel.

Les principaux risques d’accident:

  • Les débordements de bitume dûs à des jauges ou alarmes de niveau défectueux.
  • L’exposition du conducteur ou du personnel du site au sulfure d’hydrogène.
  • L’émission d’une fumée composée de particules, d’hydrocarbures et de H2S, due à une température de stockage trop élevée par rapport au grade de bitume.
  • L’autoinflammation en cas de fuite de bitume dans l’isolant.
  • L’incendie du à un recouvrement insuffisant des éléments chauffants par le bitume.
  • L’incendie de dépôts de bitume sur la paroi intérieure de la cuve, accumulés suite à une ventilation inadaptée.
  • Le foisonnement et l’inflammation du bitume chaud mis au contact de l’eau.
panneau d'avertissement H2S sulfure d'hydrogène

Les premiers secours:

  • Refroidir la partie du corps brûlée à l’eau froide durant au moins 10 minutes.
  • Afficher un guide de premiers secours en cas de brûlure.

En tant que conseiller à la sécurité pour des transports de bitume, nous conseillons vivement la lecture des brochures Eurobitume:

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L’avis du CSTMD externe : les dangers de l’électricité statique

Le risque d’incendie des liquides inflammables vous concerne et vous avez besoin d’un CSTMD externe ? Le cabinet Experitia ADR est votre conseiller externe à la sécurité en Normandie et Paris Ouest. Nous sommes à votre écoute, n’hésitez pas à visiter notre site ou à nous contacter.


Ces vidéos sont publiées par l’ESIG (European Solvents Industry Group). Elles abordent la problématique des atmosphères inflammables ou explosives (ATEX) en lien avec les solvants. Dans ce contexte, l’électricité statique et la production d’étincelles qui peut en découler peut avoir de graves conséquences.

Ces conseils s’appliquent à de nombreuses situations courantes comme le transport de solvants et les livraisons de carburant en station-service. Mais aussi le remplissage de jerricanes, fûts et IBC de solvants, etc.

En effet, le frottement dû au mouvement du liquide dans les citernes et tuyaux peut provoquer une accumulation de charge électrostatique. Cela peut aller jusqu’à la production d’étincelles et au risque d’incendie et d’explosion.

C’est pourquoi il faut :

Réduire le frottement à l’origine de la charge électrostatique

Vous pouvez réduire la vitesse de remplissage et de vidange. De même, nous conseillons de remplir les cuves par le bas. Cela permet d’éviter l’agitation due à la chute ou au ruissellement. Enfin, il convient de réduire encore plus la vitesse lorsque le solvant se trouve en mélange avec de l’eau.

Eliminer la charge électrostatique au fur et à mesure de sa formation

Il s’agit de connecter chaque équipement à la terre : le véhicule citerne, les cuves, la pompe, les flexibles, les fûts et IBC, etc. Il convient d’équiper chaque connexion à la terre d’un témoin électronique. Ce dispositif doit permettre de vérifier que cette liaison à la terre a une faible conductivité, inférieure à 10 ohms.

Eliminer ou réduire les vapeurs inflammables ou explosives

Il s’agit de récupérer les vapeurs ou d’injecter un gaz neutre comme l’azote au-dessus du liquide.

Utiliser des contenants qui conduisent l’électricité

L’emploi d’IBC en polyéthylène est à éviter pour les liquides très inflammables. En effet, le frottement du plastique avec le liquide est générateur de charge électrostatique.

Utiliser des chaussures et vêtements de sécurité anti électrostatiques

Former les conducteurs et les autres opérateurs au risque incendie dû aux charges électrostatiques

Le risque d’incendie des hydrocarbures : l’avis du CSTMD externe

Experitia ADR, le CSTMD externe de votre station-service. Secteur de la Seine-Maritime, de l’Eure, de l’Orne, du Calvados, des Yvelines, des Hauts de Seine, de Seine Saint Denis et du Val de Marne.

Les règles de prévention que nous avons présentées sont encore plus importantes dans le cas des hydrocarbures et donc des stations-service. En effet, les hydrocarbures comme l’essence ou le gazole ont une faible conductivité électrique, ce qui réduit la vitesse d’évacuation de la charge électrostatique.

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La restriction de circulation dans les tunnels pour marchandises dangereuses en quantités limitées

Savez-vous qu’au-delà de 8 tonnes brut de marchandises dangereuses en quantités limitées:

  • il est interdit de passer dans les tunnels de catégorie E
  • et l’unité de transport doit porter la marque des quantités limitées à l’avant et à l’arrière si sa masse maximale est supérieure à 12 tonnes

L’article du Courrier de l’Ouest en date du 16 octobre 2028 nous apprend que les conséquences n’ont pas été négligeables pour un transporteur : 6000€ d’amende et 2 jours d’immobilisation du véhicule!

La circulation des transports de matières dangereuses dans la tranchée couverte de l’autoroute A11 est très réglementée.

Les camions transportant certaines matières ont l’interdiction de traverser l’ouvrage.

En cas d’accident dans un tunnel, les conséquences peuvent en effet être désastreuses.

Comme ce fut le cas lors de l’incendie dans le tunnel du Mont-Blanc, le 24 mars 1999, qui avait fait 39 morts.

Au nord d’Angers, régulièrement, le peloton motorisé intercepte des ensembles routiers qui ont interdiction de franchir ce point névralgique du département.

20 tonnes d’aérosol
Par exemple, le mardi 9 octobre à 16 heures, un poids lourd appartenant à une société roumaine et transportant 20 tonnes d’aérosol inflammable, a été surpris franchissant le tunnel dans le sens Nantes-Paris.

Le conducteur a pu repartir deux jours plus tard lorsque son véhicule, immobilisé en sécurité, a été mis aux normes et après avoir réglé une amende globale de 6000 €.

Emballages combinés : l’importance du blocage des emballages intérieurs

L’assujettissement du récipient intérieur dans l’emballage à l’aide de matières de rembourrage appropriées est une obligation règlementaire et surtout une réelle nécessité.

Cette vidéo de la chaîne Air Sea Containers montre très clairement qu’un récipient intérieur non bloqué se casse facilement en cas de choc, causant une fuite de marchandise dangereuse. Aucun mouvement de doit être possible à l’intérieur de l’emballage.

Le ballant dans les transports en citerne

L’article d’Inforisque ci-après présente le phénomène de ballant lors des transports de liquides en citerne. Les vagues longitudinales et transversales dans la citerne peuvent jouer un rôle crucial dans la survenue d’accidents et de renversements.

Ce phénomène est important surtout quand la citerne est « moyennement » remplie. Dans cette configuration il y a suffisamment de creux pour permettre de grands déplacements de liquide et il y a suffisamment de masse en mouvement pour déstabiliser le véhicule.

Pour limiter ce phénomène lors des transports de matières dangereuses en citerne, l’ADR prévoit que les compartiments de plus 7500 litres soient remplis à au moins 80% ou au plus 20% de leur capacité (ADR 4.2.1.9.6 et 4.3.2.2.4).

L’importance de l’arrimage des charges

Dans cette vidéo, l’INRS démontre de manière frappante l’importance de l’arrimage. Lors d’un choc à 50 Km/h, les charges mal attachées ont été projetées en avant et ont enfoncé le tablier. Le conducteur aurait été blessé ou tué.

Il va sans dire que l’importance de l’arrimage est encore plus grande lorsqu’il s’agit de marchandises dangereuses.

Cette autre vidéo, de la Cie maritime Hapag Lloyd, montre qu’un choc à 8 Km/h peut suffire pour désarrimer des bobines de papier de 3 tonnes lorsque les conditions de calage et de sanglage sont inadaptées.

L’importance de la propreté dans les transports de nitrate d’ammonium

Avant le chargement d’engrais à base de nitrate d’ammonium, il est impératif que le véhicule soit soigneusement nettoyé à sec et, en particulier, débarrassé de tout débris combustible (paille, foin, papier, bois, etc) et de toute matière susceptible d’endommager les emballages (clous, objets aux angles saillants).

Le nettoyage sera particulièrement important en cas de transport en vrac.

En effet, la présence de combustibles augmente très fortement le risque de décomposition du produit, qui peut devenir brutale et se transformer en explosion. Ce principe est illustré par la vidéo ci-après:

L’INERIS nous présente dans la vidéo ci-après une étude de cas correspondant à l’explosion de 30 tonnes de nitrate d’ammonium qui étaient stockés au contact de combustibles, du bois notamment.

La fiche de données de sécurité (FDS)

Dans cette vidéo, l’INERIS présente la fiche de données de sécurité, qui est un outil de communication réglementaire établie par le producteur, l’importateur ou le distributeur d’un produit chimique.

La FDS évalue les risques et définit les mesures de prévention, de protection et d’intervention en cas d’incident ou d’accident.

Une fiche de données de sécurité doit comprendre 16 rubriques:

  • 1: Identification de la substance ou de la préparation, et de la personne physique ou morale responsable de la mise sur le marché
  • 2 : Composition et informations sur les composants
  • 3 : Identification des dangers
  • 4 : Premiers secours
  • 5 : Mesures de lutte contre l’incendie
  • 6 : Mesures à prendre en cas de dispersion accidentelle
  • 7 : Manipulation et stockage
  • 8 : Contrôle de l’exposition et protection individuelle
  • 9 : Propriétés physiques et chimiques
  • 10 : Stabilité et et réactivité
  • 11 : Informations toxicologiques
  • 12 : Informations écologiques
  • 13 : Considérations relatives à l’élimination
  • 14 : Informations relatives au transport (ADR, RID, ADN, IMDG, IATA).
  • 15 : Informations réglementaires
  • 16 : Autres informations

Les éventuels dangers du point de vue du transport sont indiqués dans la rubrique 14, avec notamment le numéro ONU, la désignation officielle de transport, la classe de danger, le groupe d’emballage, les dangers environnementaux et les dispositions spéciales de transport selon les différentes règlementations (ADR, RID, ADN, IMDG, IATA).

Il faut cependant garder à l’esprit 6 points importants au sujet des fiches de données de sécurité (FDS):

  • Pas de caractère universel
  • Pas de caractère exhaustif
  • La composition exacte n’a pas à être fournie
  • Son contenu peut évoluer
  • Certaines fiches manquent de fiabilité
  • Certaines traductions manquent d’exactitude